Bon sang, mais c'est bien sûr !

Cette histoire de meurtre n'est pas nette. Je croyais que l'informaticien avait été tué à coups de révolver, mais le célèbre inspecteur Charolles (l'alcoolique du commissaire Bougret) semble infirmer l'affaire (Rubrique-à-Brac, tome 3, p.30). D'ailleurs, 1) j'ai rencontré récemment l'informaticien, et il se portait comme un charme, 2) Il était mort bien avant le meurtre, 3) Ce meurtre est une parfaite imposture.
Franchement, tout ça n'est vraiment pas clair.

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Pour passer à un sujet plus léger, je suis tombé(*) sur cet intéressant poème latin de Martial que je n'hésite pas à vous faire partager :

A quoi bon, Ligella, épiler tes vieux charmes secrets ? A quoi bon tisonner ce bûcher en cendres ? Pareille toilette convient à la jeunesse, mais toi, tu n'as même plus d'âge. Ce que tu fais, Ligella, serait très bien, crois-moi, de la part de la femme d'Hector, mais non de sa mère. Tu te trompes si ce fourreau te semble encore digne d'une épée. Ne veuille donc pas, Ligella, si tu as quelque pudeur, faire la barbe à un lion mort. Epigrammes, X,xc.

Bien que je sois très mauvais latiniste, la traduction de la 3me phrase me semble loin du texte :

Erras, si tibi cunnus hic videtur, Ad quem mentula pertinere desit.

Il n'y a dans le texte latin ni épée, ni fourreau. On revient du côté des histoires d'informaticiens : des histoires de bits. En fait cette Ligella était une vieille salope, peut-être plus vieille que salope, mais je crois que Martial appréciait surtout ce genre de femme : ça lui permettait d'écrire des obscénités qu'un honnête blogueur du XXIème siècle ne peut réellement pas transcrire sans risquer des ennuis.

LVC

(*) Je ne comble jamais mes temps morts en allumant la télé, mais en ouvrant au hasard un livre susceptible de se picorer.